Très très désolé pour le long retard. La vie réelle et ses milliers d'imprévus ( plus une grande part de paresse je dois l'avouer). Je vais me rattraper et ne plus disparaître pendant plusieurs jours sans avertir.
Freiya tomba lourdement assise sur la chaise qui se trouvait derrière elle. La nouvelle l’avait secoué, fortement. On aurait dit qu’une masse énorme venait de s’abattre sur ses épaules, l’empêchant de faire le moindre mouvement et de penser correctement.
«Je suis une Monican.» Ces mots résonnaient dans sa tête, se répétant continuellement. Ce qui la choquait davantage n’était pas les mots, mais bien la voix qui les avait prononcés. La jeune femme aurait voulu se mettre à rire en s’exclamant que la blague était douteuse et de mauvais goût, mais elle n’y arrivait pas. Le ton de la voix et le sérieux de l’annonce l’en empêchait. Ce n’était pas une blague.
-Tu ne peux pas faire ça!, murmura-t-elle sans avoir le courage de lever les yeux du sol qu’elle fixait obstinément depuis que les propos avait été prononcés.
Freiya aurait voulu se lever de sa chaise, gifler et secouer sa sœur pour lui permettre de remettre de l’ordre dans ses idées, qu’elle réalise que c’était idiot de rejoindre des terroristes, que c’était dangereux. Elle en était cependant incapable. Elle ne pouvait que rester assise sur sa chaise, plongée dans ses pensées, tentant de trouver les mots qui pourraient convaincre son aînée de renoncer à cette idée. C’était un combat perdu d’avance. Sonja Adama était une femme têtue. Lorsqu’elle avait une idée en tête, il était quasi impossible de la lui ôter. Et cette idée, Freiya savait que cela faisait longtemps qu’elle germait dans la tête de sa sœur.
Les larmes aux yeux, la jeune femme leva le regard vers sa sœur. Cela la déchirait de voir sa sœur se détruire lentement depuis de nombreuses années, depuis la mort de leurs parents en fait. Cela lui faisait mal de constater que le désir de vengeance qu’éprouvait Sonja l’avait poussé à rejoindre les Monicans.
-Ça ne les ramènera pas!
C’était sorti tout seul. Freiya regretta presque immédiatement d’avoir prononcé ces paroles, mais elle tenta de ne pas le laisser paraître. Elle le pensait après tout. La mort de leurs parents avait été très dure pour sa sœur, plus que pour elle-même. Est-ce que devenir une terroriste pourchassée jour et nuit lui permettrait de sauver leurs mémoires? Non, pas du tout. C’était plutôt le contraire.
-Je ne comprends pas, continua-t-elle à mi-voix en ancrant son regard dans celui de sa sœur. J’ai un million de bonnes raisons pour tenter de te faire changer d’idées, mais je sais que tu ne m’écouteras pas. Alors, dis-moi quelles sont tes raisons! Pourquoi veux-tu à ce point te joindre à des terroristes? Tu crois que le gouvernement nous ment? Comment peux-tu croire que « eux » ne mentent pas aussi pour tenter de te faire ce qu’ils veulent?
« Eux », c’était les Monicans, bien évidemment. Freiya n’aimait pas prononcer leurs noms, surtout pas en ce moment. Elle avait l’impression que le simple fait d’en parler ferait débarquer la police chez elle et qu’elle serait arrêtée. Sa sœur commençait à la rendre paranoïaque. L’idée que son appartement soit sur écoute en ce moment lui traversa l’esprit. Elle balaya cette idée de sa tête aussi rapidement qu’elle était venue. Cela serait impossible après tout, surtout vu que son petit ami était le chef de la police. Elle se figea de nouveau à cette pensée, devenant de plus en plus stressée.
-Tu… Tu ne vas pas essayer de te servir de moi pour atteindre Liam, n’est-ce pas?