Une nouvelle journée de cours se terminait pour la jeune adolescente, il était 15h45 et le bus scolaire fermait les portes clôturant ainsi cette jolie fin d’après-midi sur les bancs de l’école. Ce vendredi avait semblé long, très long, beaucoup trop long à Lisa, comme la plupart des derniers jours de cours, mais aujourd’hui c’était différent. En effet, ce soir Lisa et sa mère Ekatherina avaient toutes les deux prévues de passer la fin de l’après-midi à faire les boutiques entre femme avant de se retrouver tous les trois pour une soirée home-cinéma et pop corn. Ce soir devait être la soirée parfaite en famille, chose que les deux parents n’avaient pas faite depuis bien longtemps à cause du boulot d’officier de son paternel. Lisa regardait le paysage défiler devant ses yeux, elle tenait difficilement en place et les arrêts régulier du bus commençait à l’exaspérer, elle se demandait si elle arriverait un jour au domicile familiale. Le trajet qui en réalité ne durait que vingt petites minutes, parurent des heures à l’étudiante, mais le bus s’embarqua finalement dans son quartier. Elle savait qu’il y aurait encore trois arrêts avant le sien et qu’elle irait beaucoup plus vite à pied, elle fit remarquer au conducteur qu’elle descendait en même temps qu’une de ses camarades avant de sortir.
Lisa vivait dans le quartier depuis toute petite, elle connaissait la majorité des habitants, elle connaissait aussi les meilleures cachettes à cause des nombreux jeux auxquelles les voisins et elle-même s’était adonnés étant enfants. Elle savait aussi qu’il y avait des petits sentiers de promenade qui la conduirait en deux minutes chez elle et en moins de temps si elle courrait. Lisa se mit donc à longer les palissades des jardins et emprunta un sentier bien connu le plus vite possible, seulement en arrivant au bout elle découvrit un spectacle auquel elle ne s’attendait pas. Devant la belle maison blanche et paisible se trouvait des voitures que Lisa connaissait fort bien. La jeune adolescente ne savait pas du tout à quoi s’attendre, elle restait interdite devant sa maison, elle sentait que quelque chose de mal venait de se passer et ce quelque chose allait foutre en l’air leur soirée. Lili reconnu bien vite les intrus, elle savait qu’ils étaient officiers tout simplement parce que son père en était un aussi. La blondinette était persuadée qu’il était arrivé quelque chose d’horrible à son paternel, elle imaginait le pire et pensait qu’il avait été tué par ces fameux rebelles dont elle avait entendu parler. Lisa décida finalement de sortir du sentier et d’aller dans sa maison, elle courut aussi vite que ses jambes le lui permettaient et entra en trombe dans la maison en appelant après sa mère. Lorsque son père l’appela dans le salon, un sentiment de soulagement l’envahi, son père n’avait rien, il était vivant, elle sauta dans ses bras pour se calmer, elle était soulagée.
Son père avait posé ses mains dans ses cheveux et il se voulait rassurant, Lisa sentit soudain le malaise revenir. Que faisait son père si tôt à la maison ? Pourquoi y avait-il tant de monde chez eux ? Pourquoi des officiers si son père était en vie ? Pourquoi semblai-il si bizarre et si bouleversé ? Mais la question qui écarta toutes les autres lui sauta aux yeux. Où donc était sa mère ? La jeune fille se détacha doucement de son père, maintenant consciente de la tension qui régnait dans la pièce, des regards qui étaient braqués sur elle et de leurs mines désolées. Lisa était loin d’être bête, c’était une gamine très douée et intelligente, elle était dans les premiers de sa classe, mais elle voulait malgré tout l’entendre de la bouche de son père quoi qu’il soit arrivé à sa mère, elle avait le droit de le savoir.
- Papa ? Où est maman ? Son père la tenait maintenant tout contre lui, il serait Lisa à l’en étouffer, les larmes coulaient maintenant sur les joues de la blondinette, son père n’arrêtait pas de lui dire qu’il était désolé, il n’avait que ce mot à la bouche. Lisa avait très bien compris que sa mère était morte, mais pourquoi son père s’en excusait-il ? Elle le repoussa violemment, bouscula deux officiers sur son passage et courut en direction de sa chambre. Les larmes ne s’arrêtaient pas de couler et elle n’arrivait pas à se calmer. Après une ou deux heures elle entendit la porte d’entrée s’ouvrir et des portes de voitures claquer, elle se risqua à l’extérieur de sa chambre sur la pointe des pieds. Son père se tenait à l’entrée avec ce qui semblait être un officier en chef. Son père disait au revoir à l’homme, juste avant que son papa ne referme la porte l’homme mit sa main sur l’épaule de son père et lui dit quelque chose qui bouleversa la jeune adolescente et qui la suivrait pour le reste de sa vie. Sa mère était une Monican et son père l’avait dénoncée au Conseil.